Au cours du mois de mars, la conjoncture économique est restée favorable en zone euro, aux Etats-Unis et dans les pays émergents, malgré l’incertitude politique. Aux Etats-Unis, les promesses de D. Trump se sont heurtées à la réalité du pouvoir. En Europe, le mois a été marqué par l’approche des élections présidentielles françaises et l’activation, par le gouvernement britannique, du processus de Brexit. Sur les marchés, les rendements obligataires ont légèrement progressé en Europe et baissé aux Etats-Unis, tandis que les actions ont connu des parcours variables selon les régions.
Etats-Unis : l’action de D. Trump ralentie par des résistances au Parti républicain
Les chiffres économiques américains sont restés bien orientés, tant sur l’emploi que sur le climat des affaires. Cette bonne dynamique d’ensemble a permis à la Réserve fédérale (Fed) de procéder à une nouvelle hausse du taux des Fed Funds, trois mois après celle de décembre 2016. Sur le plan politique, alors que D. Trump avait promis d’importantes baisses d’impôts et des mesures protectionnistes, il rencontre des difficultés face au Congrès, où une partie de la majorité républicaine est hostile à un creusement du déficit public et attachée au libre-échange. Surtout, en fin de mois, la tentative d’abrogation de la réforme de la santé de 2014 (mesure phare du mandat de B. Obama) n’a pu aboutir.
Zone Euro : la reprise résiste à l’incertitude politique
La reprise économique européenne n’a pas semblé être perturbée par le risque politique (accélération de l’activité en mars). Le mois a été marqué par les élections néerlandaises à l’issue desquelles le principal parti eurosceptique a obtenu un score inférieur aux attentes. Cependant, c’est la campagne électorale française qui est restée le point d’attention majeur, les marchés essayant d’évaluer la probabilité de Frexit (sortie de la France de la zone euro). Enfin, la Première ministre britannique a officiellement déclenché le 29 mars le processus de Brexit, initiant un compte à rebours de deux ans à l’issue duquel le Royaume-Uni quittera, en principe, l’Union Européenne.
Pays émergents : indicateurs bien orientés malgré les risques (géo)politiques
La situation économique continue de s’améliorer dans les économies émergentes. En Chine, l’amélioration des indicateurs conjoncturels plaide toujours pour une stabilisation de l’économie. Dans les pays exportateurs nets de matières premières et notamment de pétrole (Russie et Brésil), l’inflation diminue fortement ouvrant la voie à des politiques monétaires plus accommodantes.